A vos postes de télé
Dimanche 14 décembre
sur TF1 au journal de 13h00
à la fin du journal de Claire Chazal
un reportage sur la côte vermeille
avec la participation de Banyuls rando
et Jean Pierre Bayo
A vos postes de télé
Dimanche 14 décembre
sur TF1 au journal de 13h00
à la fin du journal de Claire Chazal
un reportage sur la côte vermeille
avec la participation de Banyuls rando
et Jean Pierre Bayo
Mais il est où ce sommet ????
Je gamberge : le Querroig est peut-être une montagne sans sommet après tout ???…Mais bon, ça se saurait …
Tout à coup, dans mon cauchemar tout transpirant, paf, un drapeau claque devant moi !!!! Je serais donc arrivé ????
Oh ce bonheur-là !
Je gonfle fièrement la poitrine (bon allez, je l’avoue, c’est surtout par nécessité physiologique…)
Le moral revient au galop. Plus que 8091m - 672m = 7419m et l’Annapurna est dans ma poche un prochain jour.
Et que nous propose-t-on à côté du drapeau des indépendantistes catalans ?
Trois randos !!!! Trois c’est trop !…Je rêve d’un fauteuil et d’une bière bien fraîche…
Ce sera une belle « llose » de schiste bien plate et à bonne hauteur, quelques biscuits, une pomme, une bouteille d’eau !
Mais je sors bien vite du fauteuil car ma curiosité s’aiguise et pour cause: la tour,
Torre de Querroig, enfin ce qui en reste est là, tout près de moi alors que mon regard scrutait les horizons avant de plonger dans les abysses de mon sac à dos…
Tour frontière, malgré l’épaisseur de tes murs, tu n’as pu résister aux assauts du temps.
Mais ce qui reste de toi m’impressionne, et faire le tour de ta tour exige un tour de force car, autour, tes vieilles pierres flirtent avec le vide…
Pourquoi ai-je l’agréable et soudaine certitude que je te reverrai un jour ?
Et si c’était avec mes chers petits-enfants, Esteban, Eliott, Marie ?
Un regard circulaire: majestueux Canigou…
C’est Canigou-sur-ciel aujourd’hui, à plus de 2600m., assis sur ses nuages !
Voici les sœurs jumelles du chemin de fer et des gares internationales,
Cerbère et Port-Bou, de part et d’autre d’une frontière trop bêtement humaine :
Et viva España ! On devine Llansa et El Port de la Selva avant l’impressionnant cap Creus, mon Finistère catalan.
Banyuls et la plaine du Roussillon…
Au revoir le Querroig ! Merci pour le chaleureux accueil de ta petite plate-forme !
Après avoir longé la frontière sur 500m, le sentier passant par moments franchement en (Espagne) Catalogne du Sud (mais bon, rien ne le dit sous mes pieds) il s’abaisse rapidement vers le col de Rumpissa, carrefour de randonneurs.
Et la descente va se poursuivre par le « chemin Walter Benjamin » que ce philosophe et écrivain allemand emprunta en 1940 pour tenter de fuir l’horreur nazie.
Je croise un premier couple de nationalité…allemande, je vous le jure !
« Ponchour, sehr schön, ya, ya, guten Tag, auf wiedersehn !!! »
Puis un second couple, l’homme devant moi sur l’étroit sentier ouvrant grand ses bras en croix vers la nature et dans un sourire éclatant, me regarde avec des yeux éblouis et s'exclame
« Marvellous ! » Mais oui, le site est merveilleux, amis anglais, amis allemands, bonne route et vive l’Europe des randonneurs !
Le chemin est difficile, il faut traverser des éboulis et, en descendant, le dérapage vous guette devant et derrière chaque caillou, hibou, chou, genou. Aïe, les genoux, tiens, justement ! Même pas une paire de rechange dans le sac à dos, je suis vraiment imprévoyant. Ne doivent pas lâcher ces rotules-là. Et pour les épargner un peu, il faut penser à sortir les aérofreins, sortir les aérofreins, sortir les…aïe, aïe, aïe… on se dit entre deux frayeurs que finalement la montée est bien plus facile…
Une dernière pause près d’une petite source, peu généreuse il est vrai, mais d’une divine fraîcheur.
Une angoisse m’étreint qui fait perler autant de gouttes sur mon front : et si le goutte à goutte médical de cette source avait servi de modèle aux tonneaux et aux bouteilles lors de la si belle fête des vendanges ?
(je pense qu'il s'agit de la foun del Bana)
http://www.youtube.com/watch?v=y2y7FJn4r5w
Vous remarquerez que le texte n'est pas traduit en espagnol (Castellano)
L’automne nous arrive, qui a libéré les vignes de leur précieux trésor exprimé et bien à l’abri désormais dans les caves.
Aux belles couleurs de la saison de s’exprimer à présent !
Et voilà que, fatigué mais heureux, à la fin de la randonnée « A saute montagne » inversée, je retrouve Banyuls, mon cher pays d’adoption.
La sieste sera de mise..
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Je vais quand même ajouter mon grain de sel en vous ramenant sur quelques images choisies.
http://www.youtube.com/watch?v=jBMF97cCm3o
Bonsoir Albert,
A peine de retour à Metz, puis-je vous proposer cette rando
sur les crêtes sud ? Toutes mes amitiés
André
Et c’est parti ! Madeloc, levée depuis un bon moment, veille sur la Salette et le mas Reig. Le Puig del Mas, ancêtre bienheureux de Banyuls, sommeille encore dans l’ombre fraîche du petit matin.
La vieille tour Pagès s'étire, comme tous les matins depuis plus de…
250 000 jours !
Petite pause, profitons-en pour jeter un regard en arrière : tout le charme de Banyuls est là, mer et montagne, lumière extraordinaire, vignobles de "vignes nobles" sur des pentes escarpées...Le paradis ne peut ressembler qu’ à ça !
Une heure et un petit paquet d’efforts après le départ, antennes et pylône électrique montrent de manière peu élégante que l’on s’approche du Puig Joan.
Madeloc semble moins glorieuse à présent : l'indélicat Sailfort la menace de toute sa masse.
Généreux comme vous me connaissez, j’autorise mon ombre à s’attarder quelques instants à condition que ce soit en même temps que moi : le soleil a réveillé la végétation qui exhume ses trésors odorants ; sauterelles et petits papillons se partagent l'espace aérien... La vie est partout, intense.
Qu’il fait bon !
Et pan dans le nez du pauvre Joan qui subit des implants électriques.... !
Soyons branchés et reconnaissons que la dentelle eiffelienne ne manque pourtant pas de charme…
Après tout, ne sublime-t-elle pas une fée ?
La tour de guet des pompiers, bien visible de la plage, ronronne de tous ses organes électriques et électroniques, sentinelle artificielle mais sans doute, espérons-le, d'un grand secours dans la détection d'incendie.
Au pied de la tour, il y a le mien.
J'ai beau agiter comme un fou mes orteils dans la chaussure, j'ai comme la désagréable impression que Monique sur la plage tout là-bas ne me voit pas...
Et voilà l'objet de mes convoitises: le Querroig ou Carroig ou... tant d'orthographes sont permises ici !
Mais bon sang, il semble encore bien haut, le bougre.
Félicitez au passage le plongeur sur-marin qui a photographié le très rare mérou des altitudes pyrénéennes, espèce protégée, comme vous pouvez vous en douter.
Pour tout vous dire, je commence très sérieusement à maudire l’inventeur des montagnes, surtout quand je pense qu’il faudra finalement redescendre tout ça.
Je n’arrive plus à compter mes gouttes de sueur. Ce sommet, le Querroig, c'est un mirage ou quoi ?
Sûr que c’est un mirage.
Un mirage ? Tiens, en voilà un qui va survoler Madeloc, il est sûrement à ma recherche…(il s'agit de l'avion à droite dans le ciel)
Vite, vite, forçons l’allure car mon flash l’aura peut-être averti de ma présence…
« En avant toute » sur le transmetteur d’ordres !!!!
La réponse arrive de la salle des machines, immédiate, implacable : les machines sont déjà en avant toute !
Et puis comment aller plus vite quand le sentier vous oblige à vous souvenir qu’il y a vraiment très très très longtemps (disons… 64 ans) l’homme devait utiliser ses bras pour progresser, pour avancer …
Alors, le souffle de plus en plus court, le cœur cogne encore plus fort et plus vite… Comme je serais bien dans mon lit à cette heure-ci ou alors à randonner sur les berges du lac de la Raho…je rêve d’horizontalité transcendantale…
Comment ça, il n’est pas sympa le « chemin » ?
N’en peux plus, Banyuls, au secours, pourquoi m’as-tu abandonné ?
A suivre !
Dans le prochain article André va nous montrer ce sommet qu'il a vaincu ! Demain...la tour ! QUERROIG !
Jean-Pierre n'est pas prêt d'oublier ce jour-là !
Les Albères séparent la Catalunya du Roussillon et s'étendent du Perthus à Cerbère. C'est un poumon boisé qui borde la plaine et meurt dans la mer de la Côte Vermeille et de la Costa Brava. Donc ce sont des montagnes à part puisque entièrement Catalanes. Elles sont disons...généreuses !
Voici le message tel que je l'ai reçu avec les photographies que je vous présente.
"
Merci une fois de plus à Jean-Marie .
Voilà son message :
Une photo du Mas Cornette à Banyuls en 1942 ou 1943 avec du personnel du Centre Hélio Marin (le Sana):
Le premier homme à gauche serait Mr Rameau concierge du Centre avec ses deux petites filles,
le deuxième serait le sous-directeur du centre,
la première femme est la nièce de Mr Rameau et la secrétaire du directeur du Sana,
la deuxième femme est Janine Sistach une cousine de la famille Dadies-Lopez.
la troisième femme serait une sœur de Rosette Blanc (morte en déportation),
la quatrième est Vincentine Sos/Calatayud( belle-mère de Jean-Marie Lopez)
Je n'ai pas de noms pour les deux femmes à droite de la photo???
Et il nous manque aussi le nom du chien !
Merci à Francis C. qui m'a permis de photographier cette ruche qui date du temps de son père Michel C. En plus il m'a tout expliqué et je vous donnerai les noms catalans dont je dois vérifier l'orthographe.
Les ruches étaient en liège. On découpait le liège du tronc sans arriver jusqu'au bois. On disait que c'était du liège "mâle" qui en vieillissant devenait femelle.
On découpait le tronc selon le dessin suivant
Coupes A et B jusqu'au bois sans aller plus profond pour permettre la régénération. La distance AB sera la hauteur de la ruche. Puis on découpait la ligne CC. On glissait dans CC des tiges en bois pour décoller le liège du tronc.
Mais il fallait "suturer" CC avec du fil de fer. CC vu du dehors :
CC vu du dedans :
et mettre un couvercle
Vous voyez les 3 points de fixation du couvercle
On les fabriquait dans du bois comme vous le voyez ci-dessous. (précisions à venir)
A l'intérieur il avait deux croisillons. Ici il n'y en a qu'un.
Comme le couvercle était cloué par ces taquets en bois il fallait glisser un outil entre lui et la ruche pour le décoller et ouvrir la ruche.
Puis il fallait décoller et soulever les alvéoles pour les sortir. L'outil a une extrémité pour décrocher du bord et une extrémité pour soulever. A gauche on décroche, à droite on extrait le miel de la ruche.
Au bas de la ruche il y avait une entrée pour les abeilles.
Et chaque ruche portait la marque de son propriétaire.
C'était en cas de vol. Ici deux tridents inversés.
Michel C était malin; Avec le liège il avait fait une sorte de bol pour boire de l'eau à la source. Ce bol ne risque pas de se casser en tombant !
Je vais demander les mots catalans à mon ami Francis et je vous les donnerai le plus tôt possible.
Voici le panier qui servait à récupérer les essaims qui étaient accrochés aux branches. On le mettait sous l'essaim et on le soutenait par l'intermédiaire des deux tiges métalliques qui sont sur le côté. Vous pouvez voir ce système rue Saint Sébastien le jeudi en allant au marché.
Un message de Pierre Pujol
Un commentaire vient d'être posté par Thérèse Vlarem le 22 juillet 2010
photo n°4 : sur la droite, Les 3 frères Vilarem.( Raphael, François et Pierre)
En" costume" : François Vilarem
A une certaine époque de l'année il fallait monter à la montagne, à la Massane, où il y avait des troupeaux de vaches qui vivaient librement. Les hommes partaient de Banyuls pour attraper les jeunes veaux et leur mettre un collier avec une cloche afin de mieux les retrouver plus tard. Les images suivantes le montrent bien.
Ces troupeaux sauvages existent toujours et lors des sècheresses les bêtes descendent vers les villages et broutent les feuilles de vigne et les jeunes raisins. Il faut parfois les abattre quand on ne peut plus les contrôler. Mais comme ils se déplacent ils sont tantôt sur le territoire de Banyuls, tantôt de Port-Vendres, ou de Collioure...ce qui fait qu'on ne sait jamais quelle commune doit intervenir et qu'on essaie de les chasser chez l'autre ! C'est de bonne guerre, on ne se achera pas pour ça ! In fine ce sont les services vétérinaires qui ont le dernier mot quand il faut tirer, et surtout examiner les carcasses puisque ces animaux sont forcément suspects car non suivis depuis leur naissance.
Les bètes appartenaient à Raphael Vilarem. C'est lui qui est de dos en train de placer le poser le collier à la vache.
Lisez le commentaite de Jean-Pierre Campadieu :
Bravo pour ce reportage (très rare) sur l'activité pastorale de l'Albère maritime. C'est certainement Torreneules que l'on voit ici, la façade du bâtiment ne correspond pas aux barraques des Couloumates.
Actuellement les Banyulencs ont laissé la place aux Colliourencs pour la gestion du cheptel bovin de la Massane et "l'esquellada"